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Maldonne de Leïla Ka : bonne ou mauvaise pioche ?

  • jochanson
  • 16 janv. 2024
  • 2 min de lecture

Leïla Ka donne donc le très attendu Maldonne à Suresnes dans le cadre de Suresnes Cité Danse. Il y a deux ans, la chorégraphe y présentait trois courtes pièces qui portaient déjà la marque d'une esthétique entêtante et revigorante. 




Maldonne reprend le vocabulaire de Leïla Ka : bras déliés, chutes, postures romantiques, corps contrits ou abimés, souffle frénétique. Pour sa première pièce de grand format, la chorégraphe qui monte explore les thématiques de la sororité en proposant une danse de combats féministes où les corps s'affrontent et souffrent, à l'image de cette scène de pantomime très réussie qui donne à voir l'origine des gestes dansés dans de grandes disputes caricaturées.


Si les tableaux sont d'une grande maitrise et portent une beauté engagée, les transitions manquent de fluidité et découpent la proposition en de courts moments dansés qui semblent plus provenir d'un cabaret à numéros que d'un ensemble construit témoignant d'une recherche dramaturgique. De plus, les gestes qui se répètent font aussi échos au travaux précédents de la chorégraphe. Or, il semble que le vocabulaire s'épuise et qu'un nouveau souffle fasse défaut. Le spectacle est entrainant mais souffre d'un morcèlement et de tableaux répétitifs, ce qui empêche de pleinement entrer dans le sublime qui affleure.


Quoi qu'il en soit Leïla Ka reste une chorégraphe à suivre. Elle séduit le public et provoque une acclamation méritée : elle a le chic de proposer un univers exigeant mêlé de culture populaire. Vivaldi côtoie Serge Lama ou Léonard Cohen, les moments d'ensemble sont d'une précision exaltante et l'engagement des performeuses sans conteste. Nul doute que la chorégraphe s'inscrit d'ores et déjà dans le paysage français de la danse contemporaine et que son Maldonne marque le début d'un chemin pavé de réussites et d'enchantements.


Jonathan Chanson - Janvier 2024

 
 
 

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